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Chant négro spiritual ganga
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C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
A peine ai-je ouvert la bouche
qu'un flot de paroles poétiques coule de source,
Je vous ouvre la voie, la porte du Seigneur, seul à mériter nos prières
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
Ô vous qui étudiez les mystères,
puissiez-vous nous indiquer les chemins de l'au-delà !
Ici-bas, nous y sommes, mais l'au-delà, voilà notre grande ignorance !
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
Ce sont les taleb et les hommes des sciences
qui nous indiqueront les chemins de l'au-delà
A eux nous disons : est-ce que nous ne connaitrons que ce bas-monde ?
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
Le taleb, Sidi khalil, et l'imam ont dit :
ce bas monde est invivable sans entraide.
Sans prière, sans entraide, cette vie
serait aussi sombre que le tombeau !
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
Retrousser nos manches pour cette vie, prier pour l'autre
car la mort est inéluctable :
Celui qu'elle n'emporte pas tout jeune, elle l'emportera tout vieux
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
Nous finirons tous par quitter ce monde,
que le bon Dieu (rabbi) nous accorde sa protection !
Car celui que protège « rabbi » (le bon Dieu)
ne manquera jamais de rien
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
...
...
Ce bas monde (dounit) est un broyeur de pierre
dont la roue moud le grain
L'autre monde en est le tamis qui séparera le bon grain de l'ivraie
C'est au nom d'Allah, que j'ouvre les livres et que je consulte les taleb
C'est par eux seuls que j'entame ma parole
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Poème recueilli et traduit du berbère par Abdelkader Mana
pour lire la suite de l'article "le port de Tombouctou" :
Commentaires
Azul,
merci pour votre article.
Le mot etranger en berbere(tachelhit) veut dire " agnaw" ( le muet qui ne sait pas parler le berbere). Les amazighs noirs etaient les premiers etranger a la societe berbere. Ce mot <agnaw> et son feminin <tagnawit> ont une relation luinguistique et culturelle avec le mot <gnaoua> Festival de Gnaoua de Mogador.
Amicalement,
Un amazigh errant!</gnaoua>